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Fadima Tall

       Il faut le dénoncer ! La candidature de la dame Fadima Tall qui lorgne, en ces jours sombres du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) à Louga, le très prisé fauteuil de présidente du Mouvement des femmes libérales de la commune de Louga, est risible, voire inconcevable.

    La date des élections en vue des renouvellements de cette instance féminine du parti d’Abdoulaye Wade est annoncée pour bientôt. Sur ce, je m’érige en sentinelle rigoureuse des intérêts des Lougatois afin de faire comprendre à mes concitoyens de tous les bords les fatalités qui font obstacle à une telle candidature. Elles sont plusieurs certes, mais la seule qui vaille d’après mes nombreuses questionnements apparaît sous la forme d’une interrogation cruciale : comment un inconnu des Lougatois a pu avoir  l’idée de s’investir dans le champ politique de la commune sitôt que des élections sont annoncées ? Cela m’intrigue !

    Bien qu’elle soit Lougatoise, et elle aime bien le rappeler d’ailleurs dans la presse comme s’il y avait anguille sous roche concernant l’authenticité sur sa « nationalité régionale », Fadima Tall demeure encore inconnue dans la capitale du Njambur comme Samba Souna, le prétendu nouveau patron de l’UJTL de Louga. Elle reste une énigme pour nous. Nous avons voulu savoir si elle a toujours manifesté un intérêt pour le développement de Louga. Elle semble avoir roulé sa bosse un peu partout. D’abord, elle militait pour le PDS à Saint-Louis, puis à Dakar, enfin à Louga pour cette même formation politique. Où lorgnera-t-elle demain ?

    Dans tous les organes de diffusion publique afférents à la région, on n’enregistre pas, à part les quelques échos sur sa présente campagne, des passages historiques où elle plaide pour le compte de « sa » ville, de ses populations. Contrairement à ses adversaires dont la pharmacienne Thioro Ndiaye Ndiongue ou encore l’institutrice Fatou Ndiaye Seck, et dont les nobles paroles et actes se sont évertués à attirer l’attention des pouvoirs publics sur la ville du second président de la République du Sénégal.

    Je ne vais pas insister sur l’étalage de leurs nombreuses actions locales et nationales qui ont fait boule de neige. Seulement, convenons simplement que, sinon leurs visages, du moins leurs voix peuvent être facilement identifiables par les populations, même les plus sceptiques en politique. Elles ne font pas recours à des affiches ou prospectus où la forte crème de maquillage enduit sur le visage du protagoniste nous fait oublier la tonalité du discours politique et nous laisse penser à une élection de « driankés ».

    Si ce n’était l’image du Président Wade collée aux cotés de Fadima Tall, je parierai que c’est une nouvelle cantatrice voulant nous faire découvrir une production musicale.

    La vérité pendante demeure simple à saisir : il sera impossible pour nous de nous familiariser de sitôt avec le visage de cette fonctionnaire officiant à l’Agence nationale de promotion touristique (Anpt). Auréolée certainement par les propos dithyrambiques qu’elle a reçus de quelques élus locaux, puis du ministre du Tourisme en le récent décembre 2010, lors de l’ouverture officielle de la foire régionale de Louga organisée par la chambre régionale des métiers dans le cadre des activités du Fesfop, et en marge de laquelle elle a abattu – il faut le reconnaître – un travail salutaire pour sa tenue, Fadima devra faire preuve de patience et de persévérance pour pouvoir se faire une place dans la politique. Son mouvement « Taaru Ndiambour » – un nom qui est à lui seul tout un programme – vient d’égrener seulement deux mois. Qu’elle puisse aspirer prématurément à un tel poste enfreint l’éthique pour tout ce qui a trait au leadership. Ce poste, en effet, exige avant tout, pour son « occupant », la prouesse d’avoir vécu, pour une durée convaincante, avec les aspirations de ses sœurs. Des sœurs qui regrettent toujours la disparition de grandes dames lougatoises qui ont eu à les soutenir considérablement telles les députés Rokhaya Seye Samaké et Aminata Laobé Lo.

    J’aurais mieux compris si elle descendait d’abord au niveau de la base politique pour travailler avec ses camarades qui ont longtemps « sué » pour les comptes des militantes et militants du parti. Mais hélas, les femmes risquent de voir leur scrutin bousillé. Le PDS souffre à Louga, il ne faut pas qu’on en ressente davantage. Déjà, L’UJTL est en ébullition. La partie majoritaire préfère baisser les bras afin de préserver sa dignité.

    Que la prochaine conférence nationale des jeunes vienne trancher la question pour que surgisse la vérité dans le camp des braves militants Amar Thiam et Atou Mansour Diop.

    Jusqu’ici, c’est aux observateurs et militants du PDS que je m’adressais. Toutefois, cela, loin d’être une diatribe, est un conseil ouvert à la candidate contestée, Fadima Tall notamment.

    Si actuellement, l’effervescence politique d’une campagne politique monnayée donne espoir à un prétendant d’un haut poste comme celui de présidente du mouvement des femmes libérales, pour une région aussi grande que Louga, dans un contexte où les exterminateurs sont déguisés en bonne compagnie,  je ne peux m’empêcher de l’avertir en pur wolof : « Neex ngonte xam fa ngay fanaanee ko geune ». La messe est dite.

Mansour GAYE